Ce n’est pas une confirmation, mais cela en a tout l’air. A la suite d’une information publiée au conditionnel dans La lettre de l’Expansion le 29 septembre, l’ambassade d’Arabie saoudite a tweeté il y a deux jours :
« RATP Dev, filiale du @Groupe RATP, serait en bonne position pour exploiter le métro automatique de Riyad. » Le tweet est assorti d’un GIF qui précise les enjeux :
« RATP Dev serait en passe de remporter un contrat pour exploiter durant dix ans le futur métro automatique, de la capitale saoudienne. » L’animation rappelle que « le contrat porte sur la mise en service, l’exploitation et la maintenance de six nouvelles lignes automatiques (176 kilomètres, et 85 stations) ». Et précise encore qu’a côté des entreprises françaises RATP et Keolis « d’autres groupes internationaux concouraient pour l’obtention de ce contrat et plusieurs pourraient se partager l’exploitation. » (Voir aussi ci-dessous.)
La rumeur veut en effet qu’à côté de RATP Dev, les Italiens emmenés par Ansaldo, avec Ferrovie dello Stato, aient remporté une partie de l’exploitation, devançant de peu Keolis. Italiens, mais pas trop… Rappelons que l’actionnaire de référence d’Ansaldo est Hitachi.
La RATP, qui pourrait bien avoir remporté à Riyad la part du lion, a néanmoins des pudeurs de gazelle, et se refuse à tout commentaire. Ce serait, en cas de confirmation, un remarquable succès pour RATP Dev, et le fruit d’efforts constants, entrepris sous Pierre Mongin. Première étape, le 31 décembre 2010, la signature d’un partenariat stratégique entre RATP Dev et le transporteur saoudien Saptco, spécialisé dans les lignes interurbaines. Jean-Marc Janaillac, alors PDG de RATP Dev, nous disait dans l’interview accordée à cette occasion : « Nous voulons devenir l’acteur majeur des transports ferroviaires urbains en Arabie saoudite. » Deuxième étape, le le 20 novembre 2014, la signature du contrat entre les autorités de Riyad et Public Transport Company, (PTC), la joint-venture formée par RATP Dev et Saptco pour la création d’un réseau de 100 lignes et de 1 000 bus dans la capitale du royaume.
Quant au groupe SNCF, il place désormais ses espoirs sur l’autre grand contrat en cours dans la région, portant à la fois sur le métro automatique et le tram de Doha. Contrat « deux fois plus important que celui de Riyad », remarque Guillaume Pepy, puisqu’il porte sur 20 ans et non sur 10. Guillaume Pepy serait allé une dizaine de fois au Qatar récemment. Reste que, si Keolis l’emportait à Doha – contre la DB semble-t-il – il lui faudrait partager le contrat avec son allié sur place : RATP Dev.
F. D.
RATP Dev, filiale du @GroupeRATP, serait en bonne position pour exploiter le métro automatique de Riyad, en #ArabieSaoudite ! ????? pic.twitter.com/ebjbaz4uZN
— Arabie Saoudite enFR (@KSAembassyFRA) October 3, 2017
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